Les dédicaces « standard » sont finies et j’attaque les dédicaces encrés des plus gros contributeurs, c’est sympa, parce que je n’ai pas dessiné depuis la fin de l’album.
Un week-end bien chargé en perspective !
Billet d’humeur.
L’empire du vide.
Malgré le bourdonnement assourdissant des médias, de l’info 24/7, des téléphones dans nos poches, de l’internet chez nous, rien ne semble plus avoir le moindre intérêt.
On vit dans un monde qui n’est plus capable de produire le moindre fait, produit ou simplement de pensée recelant le moindre sens, on doit donc nager dans un torrent d’inepties, sociétales, médicales, politiques ou financière.
Être un auteur, c’est penser pendant des mois une œuvre, avec une cohérence, une « ligne », une progression de l’histoire ou du contenu, parce que toute erreur se paie très chère une fois le bouquin sorti, c’est des lecteurs en moins, des ventes en moins, bref, la conséquence immédiate de notre erreur !
Et ces erreurs nous poursuivent pendant un paquet de temps !
Et on doit produire ça dans ce monde, devenu dingue, mais pire, que des tas de gens qui produisent ces inepties en tirent souvent de beaux bénéfices en ne risquant absolument rien de négatif.
Je commence à me dire qu’il serait plus rentable et utile à la société de vendre des cordes de « Airguitar », que de faire des bouquins que bientôt plus personne ne pourra lire, vu le tsunami d’illettrés qui sortent du système scolaire, je me dis qu’ils ont toutes les chances de devenir des virtuoses de cet « instrument », non?
Le vide est un marché sacrément lucratif, malgré son « rien » de contenu, il tient une place immense, et gagne des parts de marché.
On a de la musique sans instruments, sans chanteurs capable même d’ânonner un texte monotone sans logiciel « auto-tune », du cinéma sans acteur (ce qui est préférable à 90% des acteurs qui peinent à être crédible), sans scénario, parce que ça demanderai trop d’effort au spectateur moderne.
La télé ?
Je ne l’ai plus depuis 10 ans, mais je tombe parfois chez un ami ou dans la famille sur un programme, et… je dois dire que cette exploration de l’inutile, du factice est une expérience assez douloureuse dès qu’on dépasse les 90 de QI, dommage pour moi, j’en ai bien plus que ça.
Le vide télévisuel est encore plus flippant et vaste que le vide spatial.
C’est impressionnant de voir tout ce que l’on peut dire sur « rien », les débats qu’on peut avoir sur « rien », les films et séries qu’on réalise sur « rien », tous ces gens qu’on paie pour « rien », mieux encore, ceux élus sur des programmes vides par des gens dont on se demande s’ils existent vraiment.
En ces temps de « vide absolu », se battre pour réaliser « quelque chose » est un acte « révolutionnaire », et si un pauvre type comme moi est révolutionnaire, vous pouvez tous le devenir !
Jim MAITRE le Vendredi 15 Oct 2021 à 20h18, Domérat.